mercredi 4 mai 2016

Devenir grand frère...

Qu'importe l'âge, je pense que devenir l'aîné(e) d'une fratrie ne doit pas être chose facile...

L'intérêt que petits et grands portent sur un nouveau né.... les ébahissements, les cadeaux, les visites, le séjour à la maternité, le changement de composition du foyer, le déménagement éventuel que cela puisse entraîner (de maison, de lit ou de chambre...)...

Mes enfants ont 25 mois d'écart ; je ne connais (et avec seulement que 4 mois d'expérience) que cette configuration, je ne peux donc parler que d'elle et de façon personnelle... chaque fratrie, chaque famille est différente.

Quand petite mousse est né, mon muffin parlait un peu mais c'était encore très approximatif et non construit... Il n'était pas propre, et avait encore besoin de nous pour tout : manger (finir son assiette), s'habiller, se déshabiller, cracher dans le lavabo une fois les quenottes lavées etc....

4 mois plus tard, ce même muffin, est assez grand pour sortir son réhausseur pour cracher dans le lavabo, sait mettre ses chaussures et son manteau seul ; sait les enlever seul ; il aime qu'on l'aide encore à manger mais plus pour montrer qu'il est là que par réel besoin ; l'acquisition de la propreté est en cours.

Je dresse ce petit rapport, car s'occuper de deux enfants dont un a une certaine autonomie et s'occuper deux deux enfants dépendants à 100% ce n'est pas pareil ; je le constate chaque jour ; à présent quand je les dépose à la crèche, mon grand bonhomme est autonome ; je peux déshabiller petite mousse sereinement sans avoir à jongler entre les deux... le soir à la maison, il défait et range ses chaussures ; précieuses minutes de gagné pour autre chose à mon échelle. Je change moins de couches par jour aussi qu'il y a 4 mois... Psychologiquement, ça aide !

Pour autant le muffin n'a que 29 mois ; un bébé, grand certes, mais un bébé qui a besoin de trouver sa place... encore. Besoin d'attention rien que pour lui, de câlin.... pour se rassurer ;
Sa place près de nous, parents.... il a du mal à jauger son curseur entre "je suis un grand" et "je suis un bébé"... comme nous, très certainement... Il oscille entre les deux ; on essaie de le rassurer du mieux qu'on peut... sans doute est-ce aussi un peu lourd de vivre au rythme d'un nourrisson quand on a toujours connu ses parents vivre à notre propre rythme... d'un seul coup, il ne faut pas faire trop de bruit parce que bébé dort... il faut partager ses jouets, sa table à langer....

Devenir l'aîné, le pousse à quitter sa peau de  bébé peut être un peu trop vite, un peu trop tôt.... Et pourtant il a cette hâte de pouvoir jouer avec elle, vraiment.

il vénère sa petite soeur avec ses yeux pétillants et charmeurs quand il la regarde ; il prend cette voix angélique et douce pour lui balbutier "tout petit bébé, tout petit petit".... il la bisouille, caresse avec la douceur bien connue d'un enfant de cet âge, mais si affectueusement... sa place de grand frère à ses côtés il l'a trouvé immédiatement ; à l'instant où on lui a déposé petite mousse dans les bras ce 2 janvier......

Devenir grand frère ne se fait pas en un jour ; et toutes les préparations pré-naissance (bien que bénéfiques) ne peuvent enrayer le tsunami émotionnel que ce nouveau petit être va engendrer d'une façon ou d'une autre....

Il y a cet instant de flottement où chacun apprend à se découvrir dans son nouveau rôle ; il faut s'apprivoiser de nouveau... mais l'amour et la complicité sont quant à eux immédiats, instantanés...

Il faut juste laisser faire le temps ; laisser grandir tout le monde...

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une part de muffin avec ou sans cerise ?